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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/245

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— La preuve que le secret de Toth existe, c’est qu’ils sont morts ! Voyez-vous ! Voyez-vous ! Voyez-vous ! Il était descendu un jour si furieux que la maison en tremblait. Et moi aussi, je tremblais. Car je me disais : Ça y est ! Oh ! ça y est ! Il va falloir que j’invente encore quelque chose ! Chaque fois qu’il me demande quelque chose de très difficile, il m’épouvante… Alors, il m’a, comme un petit enfant qui a peur qu’on ne lui donne pas sa tartine… Quelle misère, n’est-ce pas ?… Mais c’est un bandit !

Il y eut des râles sauvages dans la gorge de l’homme.

Et puis :

— Ah ! Il m’a bien tenaillé, avec son secret de Toth ! Moi je n’en avais jamais entendu parler. Il m’a dit qu’un saltimbanque prétendait qu’on pouvait tuer avec ce secret-là, par le nez, les yeux, la bouche et les oreilles… Et il me disait qu’à côté de ce saltimbanque qu’il appelait Éliphas, je n’étais qu’un âne… Il m’a humilié devant Tobie !… C’en était indécent !… et j’ai bien souffert !… Ah ! quelle quinzaine !… quelle quinzaine nous avons passée !… je me la rappellerai longtemps… et il ne m’a laissé tranquille que quand je lui eus livré les parfums tragiques… les rayons assassins… et la chan-