Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/261

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Mais la porte fut brutalement poussée, puis refermée…

Les deux hommes reculèrent en poussant un cri d’effroi.

Le grand Loustalot était devant eux.

— Tiens ! Tiens ! fit celui-ci, la voix légèrement tremblante, le sourcil froncé… tiens ! vous portez lunettes, maintenant, Monsieur le secrétaire perpétuel ? Eh ! mais !… et M. Gaspard Lalouette aussi !… Bonjour monsieur Gaspard Lalouette… Il y a longtemps que je n’avais eu l’honneur de vous voir… Enchanté !

Lalouette balbutia des paroles inintelligibles. M. Patard essayait cependant de reconquérir un peu de sang-froid, car la minute était des plus graves. Ce qui l’ennuyait, c’est que le grand Loustalot cachait obstinément une main derrière son dos.

Et le plus affreux était qu’il ne « fallait avoir l’air de rien ». Car, à n’en pas douter, le grand Loustalot soupçonnait quelque chose.

M. Hippolyte Patard fit entendre une petite toux sèche et répondit, en ne perdant pas un seul des mouvements du savant.

— Oui, M. Lalouette et moi, nous avons découvert que nous avions la vue un peu fatiguée.

M. Loustalot fit un pas en avant.