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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/300

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étions curieux de savoir ce que nous allions trouver derrière cette porte. Makoko et Mathis en avaient presque la terreur. S’ils avaient été seuls, nul doute qu’ils eussent préféré rester, le ventre creux et transis de froid, au fond de la caverne.

…C’était une antique porte de chêne toute consolidée de barres de fer et cuirassée de clous. Elle tourna sur ses gonds, sans bruit.

Une petite vieille était sur le seuil, accueillante et ratatinée.

— Entrez, Messieurs.

Du seuil, nous apercevions une pièce haute et large, assez semblable à ces salles appelées autrefois salles des gardes. Elle faisait certainement partie de ce qui restait du château fort sur les ruines duquel, quelques siècles auparavant, on avait bâti la gentilhommière. Elle était bien éclairée par le feu de l’âtre énorme où brûlait un arbre et par deux lampes à pétrole pendues par des chaînes à la voûte de pierre. Pas d’autres meubles qu’une table épaisse de bois blanc, un large fauteuil de cuir, quelques escabeaux et un buffet grossier.

On eût en vain cherché dans cette salle les squelettes tintinnabulants, le crocodile empaillé, les paquets d’herbe, les fourneaux, les alam-