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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/330

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IX


Oui ! ajouta le gentilhomme d’une voix sombre, le diable, en deux mots, m’avait, au fond de l’armoire, en lettres brûlantes, écrit mon destin ! Il avait laissé là sa signature ! la preuve supérieure du pacte abominable que je passais avec lui, dans cette nuit tragique ! TU GAGNERAS ! Ne l’avais-je pas appelé de tout mon cœur, sincèrement, désespérément, de toutes les forces de mon être qui ne voulait pas mourir, ne l’avais-je pas appelé ? Eh bien ! Il était venu. Ah ! par le seigneur Dieu ! Messieurs, le Diable, quand on l’appelle, ne se fait pas attendre ! Et c’est un maître qui ne lésine pas sur le prix dont il paie ses serviteurs ! Il achète les âmes, mais il ne marchande pas ! TU GAGNERAS ! Joueur décavé, je veux redevenir riche, riche. Il me dit simplement : TU