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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/344

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Nous allons voir, fit Allan !…

— Oui, répétai-je, nous allons voir…

Makoko se leva et se mit entre nous, car il eut peur d’une dernière violence de l’hôte. Et puis, cette affaire-là ne lui allait pas du tout, à Makoko.

— Il ne faut pas faire ça, me dit-il, très ému… Je vous en prie, ne faites pas ça…

— Oui, ajouta Mathis… laissez-le tranquille. Vous avez tort… il ne faut jamais tenter le diable…

— Ah ! fichez-nous la paix avec votre diable ! fit Allan impatienté : Voici les cartes, Monsieur…

Notre hôte, pendant cette rapide intervention de mes amis, semblait avoir reconquis un peu de sang-froid. Il s’était rapproché de la table, s’était assis… Allan et moi avions pris place en face de lui.

— Que jouons-nous ? demandai-je.

L’homme répondit, d’une voix sinistre :

— Je ne sais pas, Messieurs, si vous êtes riches… mais je vous annonce, à vous qui venez me prendre mon dernier espoir, que vous êtes ruinés.

Là-dessus, il prit son portefeuille dans sa poche, le portefeuille dans lequel nous lui