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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/353

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Makoko prit le fusil que j’avais déposé en entrant dans cette salle, au coin du buffet, et il l’arma.

— Tu es ridicule ! fis-je d’une voix mal assurée et j’allai à la porte. Je collai l’oreille à la porte.

— Qui est là ?…

— N’ouvre pas !… firent ensemble Mathis et Makoko.

Je tirai les verrous et j’ouvris la porte ; une forme humaine s’engouffra dans la pièce.

— C’est l’intendant ! dis-je.

C’était, en effet, l’intendant. Il s’avança en pleine lumière. Il paraissait très troublé. Il dit :

— Monsieur… Monsieur…

— Eh bien, quoi ?… quoi ? demandâmes-nous, tous, pressés de savoir, haletants…

— Monsieur… je croyais vous avoir remis… je vous avais remis… je suis sûr de vous avoir remis vos douze mille francs… Ces Messieurs ont pu voir…

— Oui ! oui ! oui !…

— Eh bien… je viens de les retrouver dans mon sac… Je ne sais pas comment cela se fait… Je vous les rapporte… encore une fois… les voilà !…

Et l’intendant ressortit la même enveloppe