Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/42

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raires des pyramides des rois de la Ve et de la VIe dynastie, et il cherchait le secret de Toth !

Ayant dit, le vieil égyptologue se dirigea vers sa place.

Or son fauteuil était occupé par un collègue qui n’y prit point garde. M. Hippolyte Patard, qui suivait M. de La Beyssière d’un œil perfide, par-dessus ses lunettes, lui dit :

— Eh bien, mon cher collègue ? vous ne vous asseyez point ? Le fauteuil de Mgr d’Abbeville vous tend les bras !

M. de La Beyssière répondit sur un ton qui fit se retourner quelques Immortels.

— Non ! Je ne m’assiérai point dans le fauteuil de Mgr d’Abbeville !

— Et pourquoi ? lui demanda avec un petit rire déplaisant M. le secrétaire perpétuel. Pourquoi ne vous assiériez-vous point dans le fauteuil de Mgr d’Abbeville ? Est-ce que, par hasard, vous prendriez, vous aussi, au sérieux, toutes les balivernes que l’on raconte sur le Fauteuil hanté ?

— Je ne prends au sérieux aucune baliverne, monsieur le secrétaire perpétuel, mais je ne m’y assiérai point parce que cela ne me plaît pas ; c’est simple !

Le collègue qui avait pris la place de