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Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/67

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les trottoirs, jusqu’au fond de la nuit.) Pourquoi la boîte était-elle revenue sous le réverbère d’en face, avec cette barbe impénétrable, et ces petits yeux papillotants ?… On va bien voir ce qu’il va faire… avait dit Babette…

… Mais il ne faisait rien que regarder…

— Attendez ! souffla la servante… attendez !

Et, avec mille précautions, elle se dirigea vers la porte de la cuisine… Évidemment, elle allait recommencer sa chasse… Ah ! elle était brave, malgré sa peur !…

M. le secrétaire perpétuel avait, un instant, quitté des yeux la boîte immobile sur le trottoir pour suivre les mouvements de Babette ; quand il regarda à nouveau dans la rue, la boîte avait disparu.

— Oh ! Il est parti, fit-il.

Babette revint près de la fenêtre. Elle regarda, elle aussi, dans la rue…

— Plus rien ! gémit-elle. Il me fera mourir de peur !… Si jamais je tiens sa barbe dans mes doigts crochus !…

— Qu’est-ce qu’il veut ?… demanda à tout hasard M. le secrétaire perpétuel.

— Il faut le lui demander, Monsieur le Perpétuel ! il faut le lui demander !… Mais il ne se laisse pas approcher… il est plus fuyant