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Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/13

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dehors, est lugubre dedans. Le ciel, qui paraît plus éloigné de ce saint lieu que de partout ailleurs, y déverse une lumière avare qui a toutes les peines du monde à venir trouver les fidèles à travers la crasse séculaire des vitraux. Avez-vous lu les Souvenirs d’enfance et de jeunesse, de Renan ? Poussez alors la porte de Saint-Nicolas du Chardonnet et vous comprendrez comment l’auteur de la Vie de Jésus, qui était enfermé à côté, dans le petit séminaire adjacent de l’abbé Dupanloup et qui n’en sortait que pour venir prier ici, désira mourir. Et c’est dans cette obscurité funèbre, dans un cadre qui ne paraissait avoir été inventé que pour les deuils, pour tous les rites consacrés aux trépassés, qu’on allait célébrer le mariage de Robert Darzac et de Mathilde Stangerson ! J’en conçus une grande peine et, tristement impressionné, en tirai un fâcheux augure.

À côté de moi, Mes Henri-Robert et André Hesse bavardaient toujours, et le premier avouait au second qu’il n’avait été définitivement tranquillisé sur le sort de Robert Darzac et de Mathilde Stangerson, même après l’heureuse issue du procès de Versailles, qu’en apprenant la mort officiellement constatée de leur impitoyable ennemi : Frédéric Larsan. On se rappelle peut-être que c’est quelques mois après l’acquittement du professeur en Sorbonne