Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/151

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que l’on avait sortis de la bâtisse du jardinier. Ainsi, le château se barricadait et Rouletabille était seul maintenant à en rire tout haut ; car Mrs Edith, mise rapidement au courant par son mari, ne disait plus rien, se contentant de s’amuser in petto prodigieusement de ces visiteurs qui transformaient son vieux château fort en place imprenable parce qu’ils redoutaient l’approche d’un homme, d’un seul homme !… C’est que Mrs Edith ne connaissait point cet homme-là et qu’elle n’avait pas passé par le Mystère de la Chambre Jaune ! Quant aux autres ― et Arthur Rance lui-même était de ceux-là ― ils trouvaient tout naturel et absolument raisonnable que Rouletabille les fortifiât contre l’inconnu, contre le mystère, contre l’invisible, contre ce on ne savait quoi qui rôdait dans la nuit, autour du fort d’Hercule !

À cette poterne, Rouletabille n’avait placé personne, car il se réservait ce poste cette nuit-là, pour lui-même. De là, il pouvait surveiller et la première et la seconde cour. C’était un point stratégique qui commandait tout le château. On ne pouvait parvenir du dehors jusqu’aux Darzac qu’en passant d’abord par le père Jacques, en A, par Rouletabille en H, et par le ménage Bernier qui veillait sur la porte K de la Tour Carrée. Le jeune homme avait