Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/204

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pour me reprocher d’être venu le troubler dans ce royaume de solitude et de mort que le feu de la terre lui avait donné.

Avais-je été victime d’une illusion ? Je ne revis plus mes deux ombres… Étais-je encore le jouet de mon imagination, en ramassant sur le chemin un morceau de papier à lettre qui me parut ressembler singulièrement à celui dont M. Robert Darzac se servait à la Sorbonne ?

Sur ce bout de papier je déchiffrai deux syllabes que je pensai avoir été tracées par Brignolles. Ces syllabes devaient terminer un mot dont le commencement manquait. À cause de la déchirure on ne pouvait plus lire que « bonnet ».

Deux heures plus tard, je rentrais au fort d’Hercule et racontai le tout à Rouletabille qui se borna à mettre le morceau de papier dans son portefeuille et à me prier de garder le secret de mon expédition pour moi tout seul.

Étonné de produire si peu d’effet avec une découverte que je jugeais si importante, je regardai Rouletabille. Il détourna la tête, mais point assez vite pour qu’il pût me cacher ses yeux pleins de larmes.

— Rouletabille ! m’écriai-je…

Mais, encore, il me ferma la bouche :

— Silence ! Sainclair !