Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/235

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une affreuse association de bandits qui avaient juré notre perte à Rouletabille et à moi. Et, quand je me réveillai, sous cette impression funèbre, et que je revis les vieilles tours et le Vieux Château, toutes ces pierres menaçantes, je ne fus pas loin de donner raison à mon cauchemar et je me dis tout haut : « Dans quel repaire sommes-nous venus nous réfugier ? » Je mis le nez à la fenêtre. Mrs Edith passait dans la Cour du Téméraire, s’entretenant négligemment avec Rouletabille et roulant entre ses jolis doigts fuselés une rose éclatante. Je descendis aussitôt. Mais, arrivé dans la cour, je ne la trouvai plus. Je suivis Rouletabille qui entrait faire son tour d’inspection dans la Tour Carrée.

Je le vis très calme et très maître de sa pensée ; très maître aussi de ses yeux qu’il ne fermait plus. Ah ! c’était toujours un spectacle de le voir regarder les choses autour de lui. Rien ne lui échappait. La Tour Carrée, habitation de la Dame en noir, était l’objet de son constant souci.

Et, à ce propos, je crois opportun, quelques heures avant le moment où va se produire la tant mystérieuse attaque, de donner ici le plan intérieur de l’étage habité de cette tour, étage qui se trouvait de plain-pied avec la Cour de Charles le Téméraire.