Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/238

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le Téméraire sans déranger personne et sans se tourmenter de personne. Pour cela, il fallait encore laisser la porte K ouverte. Il l’exigea et Mrs Edith donna raison à son oncle sur un ton d’ironie tel, ironie qui s’adressait à la prétention que pouvait avoir Rouletabille de traiter le vieux Bob à l’instar de la fille du professeur Stangerson, que Rouletabille n’insista pas. Mrs Edith lui avait dit de ses lèvres minces : « Mais, monsieur Rouletabille, mon oncle, lui, ne craint pas qu’on l’enlève ! » Et Rouletabille avait compris qu’il n’avait plus qu’à rire avec le vieux Bob de cette idée saugrenue, qu’on pût enlever comme une jolie femme l’homme dont le principal attrait était de posséder le plus vieux crâne de l’humanité ! Et il avait ri… il avait même ri plus fort que le vieux Bob, mais à une condition c’est que la porte K fût fermée à clef passé dix heures du soir, et que cette clef restât toujours en possession des Bernier qui viendraient lui ouvrir s’il y avait lieu. Ceci encore dérangeait le vieux Bob qui travaillait quelquefois très tard dans la Tour de Charles Le Téméraire. Mais non plus il ne voulait avoir l’air de contrecarrer en tout ce brave M. Rouletabille qui avait, disait-il, peur des voleurs ! Car il faut tout de suite faire observer à la décharge du vieux Bob que, s’il se prêtait si peu aux con-