Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/274

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moi aussi, j’ai eu peur ! Ah ! je me suis précipité !… M. Darzac m’a ouvert lui-même. Heureusement, il n’y avait personne de blessé.

— Aussitôt mon départ de la tour, Mme  Darzac était donc rentrée chez elle ?

— Aussitôt. Elle a entendu M. Darzac qui arrivait à la tour et elle l’a suivi dans leur appartement. Ils y sont allés ensemble.

— Et M. Darzac ? Il est resté dans sa chambre ?

— Tenez, le voilà !…

Je me retournai ; je vis Robert ; malgré le peu de clarté de l’appartement, je vis qu’il était atrocement pâle. Il me faisait signe. Je m’approchai de lui et il me dit :

— Écoutez, Sainclair ! Bernier a dû vous raconter l’accident. Ce n’est pas la peine d’en parler à personne, si l’on ne vous en parle pas. Les autres n’ont peut-être pas entendu ce coup de revolver. C’est inutile d’effrayer les gens, n’est-ce pas !… Dites donc ! J’ai un service personnel à vous demander.

— Parlez, mon ami, fis-je, je vous suis tout acquis, vous le savez bien. Disposez de moi, si je puis vous être utile.

— Merci, mais il ne s’agit que de décider Rouletabille à aller se coucher ; quand il sera parti, ma femme se calmera, elle aussi, et elle ira se reposer. Tout le monde a besoin de se