Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/396

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dû voir le geste de la mort ! Et nous n’avons rien vu que de la lumière !… Nous pénétrons, mus, il me semble, par le même sentiment, dans la Tour Carrée, dont la porte était restée ouverte ; nous entrons sans hésitation dans les appartements du vieux Bob, dans le salon vide ; nous ouvrons la porte de la chambre. Le vieux Bob, était tranquillement étendu sur son lit, avec son chapeau haut de forme sur la tête, et près de lui, veille une femme : la mère Bernier ! En vérité ! comme ils sont calmes ! Mais la femme du malheureux a vu nos figures et elle jette un cri d’effroi dans le pressentiment immédiat de quelque catastrophe ! Elle n’a rien entendu ! Elle ne sait rien !… Mais elle veut sortir, elle veut voir, elle veut savoir, on ne sait quoi ! Nous tentons de la retenir !… C’est en vain. Elle sort de la Tour, elle aperçoit le cadavre. Et c’est elle, maintenant, qui gémit atrocement, dans l’ardeur terrible de midi, sur le cadavre qui saigne ! Nous arrachons la chemise de l’homme étendu là et nous découvrons une plaie au-dessous du cœur. Rouletabille se relève avec cet air que je lui ai connu quand il venait au Glandier d’examiner la plaie du cadavre incroyable.

— On dirait, fit-il, que c’est le même coup de couteau ! C’est la même mesure ! Mais où est le couteau ?