Mathilde tuait Larsan de ses mains ou le livrait à la justice !
Et Rouletabille avait bien tout deviné. À la porte de la maison de santé, il se heurta à Brignolles. Alors, sans ménagement, il lui sauta à la gorge et le menaça de son revolver. Brignolles était lâche. Il cria à Rouletabille de l’épargner, que Darzac était vivant ! Un quart d’heure après, Rouletabille savait tout. Mais le revolver n’avait point suffit, car Brignolles, qui détestait la mort, aimait la vie et tout ce qui rendait la vie aimable, en particulier l’argent. Rouletabille n’eut point de peine à le convaincre qu’il était perdu s’il ne trahissait Larsan, mais qu’il aurait beaucoup à gagner s’il aidait la famille Darzac à sortir de ce drame sans scandale. Ils s’entendirent et tous deux rentrèrent dans la maison de santé où le directeur les reçut et écouta leurs discours avec une certaine stupeur qui se transforma bientôt en effroi, puis en une immense amabilité, laquelle se traduisait par la mise en liberté immédiate de Robert Darzac. Darzac, par une chance miraculeuse que j’ai déjà expliquée, souffrait à peine d’une blessure qui aurait pu être mortelle. Rouletabille dans une joie folle, s’en empara et le ramena sur-le-champ à Menton. Je passe sur les effusions. On avait « semé » le Brignolles en lui donnant rendez-vous à