Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/113

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— Je le sais, dit Titin. À propos de femmes il a, paraît-il, une bien singulière réputation !…

— Ce sont ses ennemis qui disent ça ! Partout, il y a des jaloux, des méchants et des envieux ! Il s’est ruiné pour les femmes !…

— C’est au tour des femmes de l’entretenir ! grogna Titin, elles lui doivent bien ça !…

— Pourquoi dis-tu cela ? À cause de la comtesse d’Azila ? C’est une vieille amie de sa famille qui lui a prêté de l’argent, il le lui rendra !

— Avec le tien !

— Et après ?… J’en fais ce que je veux de mon argent ! Il me fait princesse. Je peux bien le faire riche ! Tout ça ; ça fait un beau mariage !

Titin ne répondit point. Il pleurait.

Tout à coup, elle s’en aperçut. Ce fut à son tour d’être bouleversée. Elle voulut relever sa tête :

— Qu’est-ce que tu as, mon Titin ? Pourquoi pleures-tu ?… Mais dis-le moi…

— Parce que je voudrais te voir heureuse, répondit-il en séchant rapidement ses larmes, comme s’il avait honte, et parce que je pense que tu ne le seras pas avec cet homme !…

— Mais avec quel homme donc crois-tu que je pourrais être heureuse ?…

— Je ne sais pas, moi !

Et brusquement il la quitta. Agile et décidé, il avait bondi sur la rampe comme un singe et s’accrochait aux persiennes pour, de là, remonter sur les toits…

Toinette était furieuse de voir qu’il lui échappait. Elle le suppliait de rester encore