Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/196

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chez ce Fred, vous vous rappelez, monsieur Titin ?

— Très vaguement !

— Comment ! vous ne vous rappelez pas la proposition que vous nous fîtes de nous associer pour arrêter Hardigras ?

— Ah ! oui, parfaitement, monsieur Ordinal !

— De telle sorte que j’accepte ce traité d’alliance et que nous ne nous quittons plus tous les deux jusqu’à ce que nous soyons venus à bout de ce drôle qui a maintenant la prétention d’empêcher le mariage de Mlle Agagnosc.

— Oui, oui, oui. J’ai entendu parler de cela en effet !… Et vous croyez que c’est sérieux cette histoire-là ?

— Je souhaite pour Hardigras qu’elle ne le soit point, laissa tomber M. Ordinal, car, entre nous, monsieur Titin, s’il bouge, cette fois il est cuit.

— Ah ! il est cuit ! répéta si drolatiquement Titin que ceux qui l’entouraient et qui n’avaient eu garde de perdre une parole de cette intéressante conversation éclatèrent de rire…

— Il est cuit ! reprit avec plus de force M, Ordinal, en jetant un regard aigu autour de lui.

— Et à quelle sauce, monsieur Ordinal ?

— À la sauce du barilong !…

Il y eut un silence. Tous les yeux étaient fixés sur Titin. Celui-ci passa, son bras sous celui de M. Ordinal.

— En attendant, allons à la noce !… laissez-nous passer, messieurs ! Ne voyez-vous donc