Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/434

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Supia était déjà morte. Il pouvait se dire que la Cioasa avait des chances d’hériter un jour.

— Mme Supia était beaucoup plus jeune que la Cioasa ! répliqua M. Ordinal avec un sinistre sourire.

— Alors vous croyez que Micheu… que l’on avait fait entrevoir à Micheu…

— Je pense que tout est possible dans une affaire comme celle-ci…

D’ailleurs nous espérons qu’avec l’aide de Titin, nous pourrons vous apporter certaines précisions dans quelques jours.

— En tout cas, repartit Titin, je ne vois pas encore qu’il soit démontré que le Giaousé et la Tulipe soient pour quelque chose dans cette affaire.

— Titin ! fit Ordinal, savez-vous comment nous avons été amenés à découvrir la retraite de la Cioasa ?

— Ma foi non !

— Par Giaousé et la Tulipe, qui sont en correspondance quotidienne avec elle en ce moment.

— Ah ! par exemple ! s’exclamèrent à la fois Titin et Toinetta.

MM. Ordinal et Souques se levèrent :

— Nous autres, nous allons aller faire notre petite enquête là-bas, du côté des nouveaux époux. Pendant ce temps, vous aurez l’occasion de voir les personnages en question ! Ne sortez pas de la hutte du padre que nous ne soyons venus vous y chercher… Nous serons au plus quatre jours absents. Votre chasseur de chamois ne vous quittera pas. Et ce ne sera pas la police qui viendra vous déranger. Dans deux heures, une auto fermée viendra vous