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OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

quoi que vous disiez ! Au lendemain de la « galerie inexplicable », alors que j’étais comme le dernier des derniers des misérables hommes qui ne savent point se servir de leur raison parce qu’ils ne savent par où la prendre, que j’étais couché par terre et sur les fallacieuses traces sensibles, je me suis soudain relevé, en m’appuyant sur le bon bout de ma raison et je suis monté dans la galerie.

« Là, je me suis rendu compte que l’assassin que nous avions poursuivi n’avait pu, cette fois, « ni normalement, ni anormalement » quitter la galerie. Alors, avec le bon bout de ma raison, j’ai tracé un cercle dans lequel j’ai enfermé le problème, et autour du cercle, j’ai déposé mentalement ces lettres flamboyantes : « Puisque l’assassin ne peut être en dehors du cercle, il est dedans ! » Qui vois-je donc, dans ce cercle ? Le bon bout de ma raison me montre, outre l’assassin qui doit nécessairement s’y trouver : le père Jacques, M. Stangerson, Frédéric Larsan et moi ! Cela devait donc faire, avec l’assassin, cinq personnages. Or, quand je cherche dans le cercle, ou si vous préférez, dans la galerie, pour parler « matériellement », je ne trouve que quatre personnages. Et il est démontré que le cinquième n’a pu s’enfuir, n’a pu sortir du cercle ! « Donc, j’ai, dans le cercle, un personnage qui est deux », c’est-à-dire qui est, « outre son personnage, le personnage de l’assassin !… » Pourquoi ne m’en étais-je pas aperçu