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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

M. et Mlle  Stangerson viennent de sortir pour la promenade et que le père Jacques lui-même est parti, il s’introduit dans le pavillon par la fenêtre du vestibule. Il est seul, pour le moment, il a des loisirs… Il regarde les meubles… L’un d’eux, fort curieux, et ressemblant à un coffre-fort, a une toute petite serrure… Tiens ! Tiens ! Cela l’intéresse… Comme il a sur lui la petite clef de cuivre… il y pense… liaison d’idées. Il essaye la clef dans la serrure ; la porte s’ouvre… Des papiers ! Il faut que ces papiers soient bien précieux pour qu’on les ait enfermés dans un meuble aussi particulier… pour qu’on tienne tant à la clef qui ouvre ce meuble… Eh ! eh ! cela peut toujours servir… à un petit chantage… cela l’aidera peut-être dans ses desseins amoureux… Vite, il fait un paquet de ces paperasses et va le déposer dans le lavatory du vestibule. Entre l’expédition du pavillon et la nuit de l’assassinat du garde, Larsan a eu le temps de voir ce qu’étaient ces papiers. Qu’en ferait-il ? Ils sont plutôt compromettants… Cette nuit-là, il les rapporta au château… Peut-être a-t-il espéré du retour de ces papiers, qui représentaient vingt ans de travaux, une reconnaissance quelconque de Mlle  Stangerson… Tout est possible, dans un cerveau comme celui-là !… Enfin, quelle qu’en soit la raison, il a rapporté les papiers « et il en était bien débarrassé ! »

Rouletabille toussa et je compris ce que signifiait cette toux. Il était évidemment embarrassé,