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OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

à ce point de ses explications, par la volonté qu’il avait de ne point donner le véritable motif de l’attitude effroyable de Larsan vis-à-vis de Mlle Stangerson. Son raisonnement était trop incomplet pour satisfaire tout le monde, et le président lui en eût certainement fait l’observation, si, malin comme un singe, Rouletabille ne s’était écrié : « Maintenant, nous arrivons à l’explication du mystère de la « Chambre Jaune ! »

Il y eut, dans la salle, des remuements de chaises, de légères bousculades, des chuts ! énergiques. La curiosité était poussée à son comble.

« Mais, fit le président, il me semble, d’après votre hypothèse, monsieur Rouletabille, que le mystère de la « Chambre Jaune » est tout expliqué. Et c’est Frédéric Larsan qui nous l’a expliqué lui-même en se contentant de tromper sur le personnage, en mettant M. Robert Darzac à sa propre place. Il est évident que la porte de la « Chambre Jaune » s’est ouverte quand M. Stangerson était seul, et que le professeur a laissé passer l’homme qui sortait de la chambre de sa fille, sans l’arrêter, peut-être même « sur la prière de sa fille », pour éviter tout scandale !…

— Non, m’sieur le président, protesta avec force le jeune homme. Vous oubliez que Mlle Stangerson, assommée, ne pouvait plus faire de prière,