la journée pour monter rapidement dans son grenier et emporter son arme que je glissai dans le tiroir de ma table de nuit, à moi.
D. – Vous ne vous connaissez pas d’ennemis ?
R. – Aucun.
D. – Vous comprendrez, mademoiselle, que ces précautions exceptionnelles sont faites pour surprendre.
M. Stangerson. – Évidemment, mon enfant, voilà des précautions bien surprenantes.
R. – Non ; je vous dis que, depuis deux nuits, je n’étais pas tranquille, mais pas tranquille du tout.
M. Stangerson. – Tu aurais dû me parler de cela. Tu es impardonnable. Nous aurions évité un malheur !
D. – La porte de la « Chambre Jaune » fermée, mademoiselle, vous vous couchez ?
R. – Oui, et, très fatiguée, je dors tout de suite.
D. – La veilleuse était restée allumée ?
R. – Oui ; mais elle répand une très faible clarté…
D. – Alors, mademoiselle, dites ce qui est arrivé ?
R. – Je ne sais s’il y avait longtemps que je dormais, mais soudain je me réveille… Je poussai un grand cri…
M. Stangerson. – Oui, un cri horrible… À l’assassin ! … Je l’ai encore dans les oreilles…
D. – Vous poussez un grand cri ?