Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 1.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
113
REPORTER ET POLICIER

Et, tout à coup, celui-ci vint à nous, se planta devant M. Robert Darzac et lui dit :

« Si nous avions une bicyclette ici… nous pourrions démontrer la justesse du raisonnement de ce jeune homme, monsieur Robert Darzac… Vous ne savez pas s’il s’en trouve une au château ?

— Non ! répondit Darzac, il n’y en a pas ; « j’ai emporté la mienne, il y a quatre jours, à Paris », la dernière fois que je suis venu au château avant le crime.

— C’est dommage ! » répliqua Fred sur le ton d’une extrême froideur.

Et, se retournant vers Rouletabille :

« Si cela continue, dit-il, vous verrez que nous aboutirons tous les deux aux mêmes conclusions. Avez-vous une idée sur la façon dont l’assassin est sorti de la « Chambre Jaune » ?

— Oui, fit mon ami, une idée…

— Moi aussi, continua Fred, et ce doit être la même. Il n’y a pas deux façons de raisonner dans cette affaire. J’attends, pour m’expliquer devant le juge, l’arrivée de mon chef.

— Ah ! le chef de la Sûreté va venir ?

— Oui, cet après-midi, pour la confrontation dans le laboratoire, devant le juge d’instruction, de tous ceux qui ont joué ou pu jouer un rôle dans le drame. Ce sera très intéressant. Il est malheureux que vous ne puissiez y assister.

— J’y assisterai, affirma Rouletabille.

— Vraiment… vous êtes extraordinaire… pour