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II

OÙ APPARAÎT POUR LA PREMIÈRE FOIS JOSEPH ROULETABILLE


Je me souviens, comme si la chose s’était passée hier, de l’entrée du jeune Rouletabille dans ma chambre, ce matin-là. Il était environ huit heures, et j’étais encore au lit, lisant l’article du Matin relatif au crime du Glandier.

Mais, avant toute autre chose, le moment est venu de vous présenter mon ami.

J’ai connu Joseph Rouletabille quand il était petit reporter. À cette époque, je débutais au barreau et j’avais souvent l’occasion de le rencontrer dans les couloirs des juges d’instruction, quand j’allais demander un « permis de communiquer » pour Mazas ou pour Saint-Lazare. Il avait, comme on dit, « une bonne balle ». Sa tête était ronde comme un boulet, et c’est à cause de cela, pensai-je, que ses camarades de la presse lui avaient donné ce surnom qui devait lui rester et qu’il