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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

drait un complice ou des complices… et je ne les vois pas… »

Après un silence, il ajouta :

« Ah ! Si Mlle Stangerson pouvait aller assez bien aujourd’hui pour qu’on l’interrogeât… »

Rouletabille, poursuivant sa pensée, demanda :

« Et le grenier ? Il doit y avoir une ouverture au grenier ?

– Oui, je ne l’avais pas comptée, en effet ; cela fait six ouvertures ; il y a là-haut une petite fenêtre, plutôt une lucarne, et, comme elle donne sur l’extérieur de la propriété, M. Stangerson l’a fait également garnir de barreaux. À cette lucarne, comme aux fenêtres du rez-de-chaussée, les barreaux sont restés intacts et les volets, qui s’ouvrent naturellement en dedans, sont restés fermés en dedans. Du reste, nous n’avons rien découvert qui puisse nous faire soupçonner le passage de l’assassin dans le grenier.

– Pour vous, donc, il n’est point douteux, monsieur le juge d’instruction, que l’assassin s’est enfui – sans que l’on sache comment – par la fenêtre du vestibule !

– Tout le prouve…

– Je le crois aussi, obtempéra gravement Rouletabille. »

Puis un silence, et il reprit :

– Si vous n’avez trouvé aucune trace de l’assassin dans le grenier, comme, par exemple, ces pas noirâtres que l’on relève sur le parquet de la