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IV

« AU SEIN D’UNE NATURE SAUVAGE »


Le château du Glandier est un des plus vieux châteaux de ce pays d’Île-de-France, où se dressent encore tant d’illustres pierres de l’époque féodale. Bâti au cœur des forêts, sous Philippe le Bel, il apparaît à quelques centaines de mètres de la route qui conduit du village de Sainte-Geneviève-des-Bois à Montlhéry. Amas de constructions disparates, il est dominé par un donjon. Quand le visiteur a gravi les marches branlantes de cet antique donjon et qu’il débouche sur la petite plate-forme où, au XVIIe siècle, Georges-Philibert de Séquigny, seigneur du Glandier, Maisons-Neuves et autres lieux, a fait édifier la lanterne actuelle, d’un abominable style rococo, on aperçoit, à trois lieues de là, au-dessus de la vallée et de la plaine, l’orgueilleuse tour de Montlhéry. Donjon et tour se regardent encore, après tant de siècles, et semblant