Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 1.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
67
AU FOND DE LA CHÊNAIE

Ce lieu, que Mlle  Stangerson habitait l’été parce qu’elle le trouvait gai, nous apparut en cette saison, triste et funèbre. Le sol était noir, tout fangeux des pluies récentes et de la bourbe des feuilles mortes ; les troncs des arbres étaient noirs, le ciel lui-même, au-dessus de nos têtes, était en deuil, charriant de gros nuages lourds. Et, dans cette retraite sombre et désolée, nous aperçûmes les murs blancs du pavillon.

Étrange bâtisse, sans une fenêtre visible du point où elle nous apparaissait. Seule une petite porte en marquait l’entrée. On eût dit un tombeau, un vaste mausolée au fond d’une forêt abandonnée…

À mesure que nous approchions, nous en devinions la disposition. Ce bâtiment prenait toute la lumière dont il avait besoin, au midi, c’est-à-dire de l’autre côté de la propriété, du côté de la campagne. La petite porte refermée sur le parc, M. et Mlle  Stangerson devaient trouver là une prison idéale pour y vivre avec leurs travaux et leur rêve.

Je vais donner tout de suite, du reste, le plan de ce pavillon.

Il n’avait qu’un rez-de-chaussée, où l’on accédait par quelques marches, et un grenier assez élevé « qui ne nous occupera en aucune façon ».

C’est donc le plan du rez-de-chaussée dans toute sa simplicité que je soumets ici au lecteur.

Il a été tracé par Rouletabille lui-même, et j’ai constaté qu’il n’y manquait pas une ligne, pas une indication susceptible d’aider à la solution du pro-