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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/104

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

« Combien de temps serez-vous parti ? lui demandai-je.

— Un mois ou deux, fit-il, cela dépend… »

Je n’osai l’interroger…

« Savez-vous, me dit-il, quel est le mot que Mlle Stangerson a prononcé hier avant de s’évanouir… en regardant M. Robert Darzac ?…

— Non, personne ne l’a entendu…

— Si ! répliqua Rouletabille, moi ! Elle lui disait : « Parle ! »

— Et M. Darzac parlera ?

— Jamais ! »

J’aurais voulu prolonger l’entretien, mais il me serra fortement la main et me souhaita une bonne santé, je n’eus que le temps de lui demander :

« Vous ne craignez point que, pendant votre absence, il se commette de nouveaux attentats ?…

— Je ne crains plus rien de ce genre, dit-il, depuis que M. Darzac est en prison. »

Sur cette parole bizarre, il me quitta. Je ne devais plus le revoir qu’en cour d’assises, au moment du procès Darzac, lorsqu’il vint à la barre, « expliquer l’inexplicable ».