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VIII

LA PRISE DE KIRK-KILISSÉ



Pendant la nuit, les Bulgares s’étaient arrêtés dans leur victoire sur toute la ligne, depuis Demir-Kapou jusqu’à Petra et Gerdeli, estimant leurs succès suffisants dans les ténèbres et, du reste, s’attendant encore, ainsi qu’ils l’ont avoué depuis, à un retour offensif de la part de l’ennemi.

Ils ne se doutaient nullement de l’immense panique qui s’était emparée de l’armée turque.

À l’aurore, Rouletabille, voyant toujours Ivana en proie au sommeil le plus profond, se dirigea vers Akmatcha, qui était à quelques pas de là, pensant qu’il y trouverait La Candeur et Vladimir, auxquels il avait donné rendez-vous au bureau de poste. C’est là, en effet, qu’il les trouva, et dans quel état ! Ils étaient aussi lamentables, aussi écroulés que le bureau de poste lui-même. Ce n’était pas encore tout de suite qu’on allait pouvoir envoyer des dépêches !