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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/144

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LES ÉTRANGES NOCES

passer par la portière d’une diligence au moins centenaire qui finissait de tomber en poussière sous un hangar :

— Eh bien, qu’est-ce que tu fais ?… dit La Candeur. Monte donc !… On n’attend plus que toi !…

— Tu as mis la table dans la diligence ?

— Sûr ! et quand tu y seras, je tournerai l’écriteau « complet » ! 1… On va être bien tranquilles là-dedans pour briffer ! Ah ! à propos, tu sais, nous avons un invité !

— Qui ça ?…

— Monte !… tu verras !…

Intrigué, Vladimir se haussa sur le marchepied et regarda à l’intérieur de la diligence.

La Candeur, en effet, n’était point seul là-dedans : un second personnage achevait de mettre le couvert, sur une banquette, que garnissaient déjà des serviettes bien blanches, des assiettes, des épices, dés verres et même des bouteilles ! L’homme se retourna.

— Monsieur Priski !…

Vladimir en apercevant leur geôlier du Château Noir, l’homme qui lui rappelait les plus cruelles mésaventures, laissa tomber le pain qu’il avait sous le bras. Et pendant que La Candeur courait le ramasser :

— Monsieur Priski ! Mais vous n’êtes donc point mort ! Je croyais que La Candeur vous avait tué !

— Moi aussi, dit La Candeur