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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/147

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DE ROULETABILLE
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— Non, j’emporterai ce qui restera pour Rouletabille !

— Mais, espèce de Tatare de Vladimir que tu es, crois-tu donc que l’on trimballe un pommard de vingt-cinq ans comme un panier à salade, et puis, Rouletabille n’a pas soif, il est amoureux !… Ah ! messieurs, ne soyez jamais amoureux !… C’est un conseil que je vous donne ; sur quoi je bois à votre bonne santé à tous !…

— Hein ! qu’est-ce que vous dites de ça ? demanda M. Priski.

Les deux autres firent claquer leur langue.

— Eh bien, je déclare, émit La Candeur avec une grande gravité, que je commence à prendre goût à la guerre !

— Comme c’est heureux, fit Vladimir avec un sourire extatique de reconnaissance à sa bouteille, comme c’est heureux, La Candeur, que tu n’aies pas tué ce bon M. Priski !…

— Je ne m’en serais jamais consolé ! affirma La Candeur en vidant son verre.

— Mais encore une fois, : comment l’as-tu rencontré ?

— Figure-toi, Vladimir, que je rôdais autour des caves, ne sachant par où pénétrer, quand j’entends une voix qui sort d’un soupirail.

« — Inutile de vous déranger, monsieur de Rothschild, disait la voix, voilà ce que vous cherchez !

« La voix de M. Priski !… D’abord je reculai… je