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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/202

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LES ÉTRANGES NOCES

plus tôt !… Mais, maintenant, maintenant !… Quand donc pensez-vous que Mlle Vilitchkov arrivera à Dédéagatch ?…

— Elle y est peut-être déjà ! du moins je l’espère !…

— Oui ! tout est fini ! gémit le malheureux Rouletabille. Il n’y a plus rien à faire !…

Et il s’écroula sur un siège en sanglotant !

Le général vint lui prendre la main et tenta de le consoler, mais, dans ses larmes, Rouletabille ne voulait rien entendre… Il demanda pardon de sa faiblesse et la permission de se retirer.

Le général le reconduisit jusqu’au seuil de son appartement et là, lui dit :

— Vous affirmiez tout à l’heure que si vous aviez su ces choses plus tôt, vous auriez rendu ce sacrifice inutile… comment cela ? Pouvez-vous me l’expliquer ?

— Oh ! général, je n’aurais eu qu’à vous dire : Votre système d’espionnage devra être reconstitué, c’est vrai ; mais Mlle Vilitchkov, votre pupille, sera sauvée !… Vos hommes, à Constantinople, seront avertis, avertis par moi qui arriverai encore à temps pour les faire fuir avant la divulgation de leurs noms !… Dans ces conditions, est-ce que vous n’auriez pas été le premier à empêcher Mlle Vilitchkov de se sacrifier ainsi ?…

— Certes ! fit le général, et je regrette bien de vous avoir vu si tard !…

Sur quoi, après avoir adressé quelques bonnes