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LES ÉTRANGES NOCES

route, car j’ai idée que M. Kasbeck ne vous attendra pas longtemps à Dédéagatch.

— Et pourquoi cela ?…

— Tout simplement parce que M. Kasbeck vous attend moins à Dédéagatch qu’il n’y attendait Mlle Vilitchkov et comme il y a des chances pour que Mlle Vilitchkov soit arrivée ce soir à Dédéagatch, il se pourrait fort bien qu’ils se préparent à en partir tous deux, demain matin, sans vous attendre.

— Ah ! mon Dieu !… s’écria Je moine, et il courut à la porte.

— Rassurez-vous, ajouta Rouletatille, car si de Dédéagatch vous vous rendez au mont Athos, vous ne manquerez point de rencontrer en route le seigneur Kasbeck !…

— Et où donc va le seigneur Kasbeck ? Si vous pouvez me le dire, je vous pardonnerai tout ce que vous m’avez fait endurer, soupira le moine.

— Je vous le dirai, monsieur Priski, et je vous pardonnerai également de mon côté tout ce que vous nous avez fait souffrir, si vous voulez, à votre tour, me rendre un petit service…

— Parlez, monsieur Rouletabille…

— Vous êtes fort habile, à ce que je vois, à remettre les lettres, monsieur Priski…

— Mon Dieu ! cela a toujours été un peu mon métier…

— Eh bien ! je vous demanderai d’en faire parvenir une à Ivana Hanoum !