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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/242

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LES ÉTRANGES NOCES

cette montre !… Ah ça, mais c’est toujours la carte de l’Istrandja-Dagh ! Vous n’allez pas prétendre tout de même que vous étudiez le plan des opérations sur une carte de l’Istrandja-Dagh quand nous nous trouvons à quelques kilomètres de Tchorlou !…

— Rouletabille, émit La Candeur qui paraissait le plus embarrassé, nous nous rendions compte du chemin parcouru…

— Voyez-vous cela !…

Et Rouletabille, d’un tournemain, souleva la carte et la mit sens dessus dessous… Mais en même temps il découvrait sur la table tout un monceau de pièces d’or et d’argent. Il en fut comme ébloui, cependant que les deux compères, consternés, ne savaient quelle contenance tenir.

__ Eh bien, mes petits pères !… fit Rouletabille.

Et il examina l’envers de la carte qui était divisé en une quantité de petits cadres portant chacun un numéro, depuis le numéro 0 jusqu’au numéro 36…

— Alors quoi ? Vous jouez à la roulette ?

— Faut bien ! puisque tu nous confisques toujours nos jeux de cartes, soupira La Candeur.

— Passez-moi la montre, Vladimir !

Vladimir, qui avait remis précipitamment la montre dans sa poche, dut l’en retirer… et Rouletabille constata alors que cette montre, au lieu de marquer l’heure, avait une aiguille qui tournait sur un cadran marqué de 36 numéros et du 0 et qui s’arrêtait sur l’un de ceux-ci suivant que l’on appuyait plus ou