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LES ÉTRANGES NOCES

— Peuh ! marmotta Vladimir, il est bon, lui !… On voit bien que ce n’est pas avec son argent !

— Qu’est-ce que vous dites, Vladimir ?

— Je dis, Rouletabille, que c’est dur d’abandonner mille beaux levas à des gens qui ne sauront point en jouir, mais qu’il ne faut point hésiter à le faire du moment que vous le demandez, car vous devez avoir quelques bonnes raisons pour cela.

— Certes ! acquiesça le reporter, il s’agit tout bonnement du bonheur de ma vie.

— Du moment qu’il faut délivrer le mari pour que tu sois heureux en ménage, délivrons-le ! fit La Candeur, mais du diable si j’y comprends quelque chose !

— Tu comprendras plus tard, La Candeur, prends ce couteau et suis-moi.

Ils sortirent tous deux et s’en furent sur les derrières de la maison.

Là, Rouletabille montra la petite fenêtre à La Candeur et lui dit à son tour !

— Regarde !

Quand La Candeur eut fini de regarder, il lui dit :

— Qu’est-ce que tu as vu ?…

— Bien qu’il ne fasse pas bien clair dans cette échappe, répondit l’autre, j’ai vu, à la lueur des feux de la cour, le sieur Gaulow à ne s’y point méprendre.

— Il est toujours adossé à la muraille ?

— Oui, tout près de la petite fenêtre ; en allongeant le bras à travers les barreaux, je pourrais lui planter