Aller au contenu

Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

DE ROULETABILLE
271

— On a appris, grâce à l’espionnage auquel on s’est livré autour d’une ancienne cadine d’Yildiz-Kiosk…

— Je parie qu’il s’agit de Canendé hanoum, fit le jeune attaché… Ah ! on lui en fait raconter à celle-là !… On lui fait dire tant de bêtises sur l’ancienne cour du sultan déchu qu’elle ne veut plus sortir de chez elle et qu’elle a décidé, paraît-il, de fermer sa porte à toutes ses amies…

— Il s’agit en effet de Canendé hanoum… On lui fait dire beaucoup de choses parce que l’on n’ignore pas qu’elle est très renseignée. Elle a eu l’esprit de savoir vieillir et de rester jusqu’au bout dans les bonnes grâces d’Abdul-Hamid, qui se confiait volontiers à elle. Enfin je vous raconte ce que l’on m’a dit. Canendé hanoum est sûre qu’il y a une chambre du trésor !

— Est-ce qu’elle l’a vue ?

— Non, elle ne l’a pas vue !

— Ah ! bien, c’est toujours la même chose…

— Mais elle aurait vu souvent le sultan qui s’y rendait… et pour s’y rendre, il devait toujours passer par le couloir de Durdané et c’était encore par là qu’il repassait quand il en revenait…

— Et alors ? demanda, curieuse, l’’ambassadrice.

— Et alors on a cherché tout autour de ce couloir et l’on n’a rien trouvé… voilà pourquoi Zekki bey est resté si sceptique.

— Où aboutissait-il, ce couloir ? demanda le premier secrétaire.