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LES ÉTRANGES NOCES

— Ah ! je comprends ! fit La Candeur…

— Vois-tu, si Canendé hanoum a dit vrai, nous sommes encore bons ! dit Rouletabille.. Mais « habillons-nous » !

— Nous allons descendre dans la pièce d’eau ?

— Pourquoi penses-tu que je l’ai fait apporter ces scaphandres ?

— Et tu crois que chaque fois qu’Abdul-Hamid voulait visiter ses trésors, il se déguisait en scaphandrier ?

— Idiot !…

— Bien aimable !…

— Encore une fois, si le couloir du Durdané conduit à la chambre du trésor, la porte de cette chambre, puisque nous ne l’avons pas trouvée ailleurs, doit-être là !… Et alors je vois très bien Abdul-Hamid, qui est l’esprit le plus soupçonneux de son temps, imaginant cette porte au fond de la pièce d’eau. Bien entendu que, du moment où il établissait cette porte au fond d’une piscine, c’était avec la facilité de pouvoir vider la pièce d’eau et la remplir à volonté. Comment ? par quel système secret ?… je n’en sais rien !… Si la chose a été faite, elle a dû l’être en même temps que la rivière artificielle dans laquelle la pièce d’eau peut se déverser.

— Mais toi, tu ne connais pas le système ? fit La Candeur.

— Non ! et je ne m’attarderai pas à le chercher !… Je descends dans l’eau, moi ! j’ai un scaphandre, moi !

— Et moi aussi !