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LES ÉTRANGES NOCES

groom avait répondu que le concierge en voulait 500 francs.

— Les voilà ! avait dit l’un des deux hommes, mais je le veux tout de suite, c’est pour faire une surprise justement à notre ami Rouletabille.

Là-dessus, le groom qui savait où l’on avait envoyé M. Priski, lui avait téléphoné et M. Priski avait répondu que l’on pouvait emporter tout de suite le coffret si l’on versait immédiatement les 500 francs !

Les interrogatoires de M. Priski et du groom se complétaient si bien l’un par l’autre, que La Candeur et Vladimir ne doutèrent point de leur récit.

— C’est dommage, exprima Vladimir, que M. Priski n’ait pas été là, sans quoi il eût pu nous dire comment ces hommes avaient le nez fait !… Je me rappelle très bien le nez d’Athanase, moi !

— Athanase ! s’écria La Candeur. Tu es fou, Vladimir !… J’ai tué Athanase de ma propre main et je ne crois point qu’il ressuscitera, celui-là !…

— Euh !… fit Vladimir… je ne l’ai pas vu mort, moi ! et tout cela sent si bien l’Athanase !… qui donc aurait eu la délicatesse, si Athanase n’est vraiment plus de ce monde, de nous envoyer la tête de Gaulow au dessert, la tête de Gaulow qui devait être le prix du mariage d’Athanase avec Ivana Vilitchkov ?…

Les deux reporters étaient maintenant au courant des conditions du mariage de Rouletabille, et celui-ci avait eu l’occasion de leur expliquer, depuis Constantinople, ce qui était toujours resté un peu obscur