de « l’intérieur », ce qu’il fallait éviter par-dessus tout. Ainsi donc, je me trouvais réduit à mes propres moyens, mais Helena me rassura et me déclara que, désormais, ils étaient suffisants.
Nous remontâmes, sans plus tarder, à l’étage pour nous trouver en face du petit coffre-fort, dans la chambre même réservée à sir Archibald. C’est là que je pus rendre pleine justice au génie de Mister Flow. Vraiment, l’instrument de Durin, ce levier à découper les coffres-forts, est aussi facile à manier que le fil à couper le beurre ! et il ne demande guère plus d’efforts ! Une fois la première perforation obtenue (la perforation que l’on obtient suivant l’importance du coffre-fort, soit par le chalumeau, soit par une application chimique), on peut dire que l’affaire est terminée. J’ai eu souvent plus de mal à découper une boîte à sardines. Montre en main, il nous fallut deux minutes quarante-cinq pour ouvrir le coffre-fort. J’allais écrire : « Malheureusement il n’y avait rien dedans !… » Qu’on ne m’en veuille pas trop. Quand on joue la comédie, on entre vite dans la peau du personnage et l’on ne s’étonne d’avoir fait trembler les foules que lorsqu’on se retrouve dans la coulisse, honnête homme, comme devant.
Il y avait bien deux heures que nous nous livrions à nos petits exercices et, ma foi, j’y avais trouvé un tel intérêt (pour un avocat n’était-ce point là une admirable leçon de choses ?) que le temps avait passé sans que j’y prisse garde. Ce fut Helena qui, la première, me dit : « N’avez-vous pas faim, petit chéri ?… Vous avez bien