Page:Leroux - Mister Flow.djvu/164

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— Moi je ne vous quitterai pas !…

All right then, je vous invite au cinéma.

Je voudrais être à cent lieues de là, ne l’avoir jamais connue, cette femme !… Et, cependant, je reste !… Plus elle me fait peur, plus je me colle à elle ! Ce n’est pas la première fois que j’en fais l’expérience. Je devrais me méfier, sachant ce qu’elle médite. Certainement, elle trouve qu’il est trop tôt pour agir. J’ai encore quelques heures devant moi. En quelques heures, elle pourra revenir sur son dangereux dessein. Je l’y aiderai. C’est mon devoir. Je reste parce que c’est mon devoir de ne pas laisser une femme que j’aime faire une bêtise pareille.

Au ciné : une histoire tout à fait ordinaire de bandits mystérieux mais des plus sympathiques qui deviennent vertueux à la fin et finissent dans de justes noces :

— Tu vois, chéri, me dit-elle, comme tout s’arrange dans la vie. Tu ne trouves pas cela encourageant, en vérité !… Mais, entre nous, les auteurs n’y connaissent rien, absolument ! Surtout quand on est poursuivi par la police. Ils ne savent pas !… J’écrirai à la firme. C’est honteux.

— Je vous en supplie, Helena… causons un peu sérieusement !

— Sérieusement, of course ! Oui ! Il y a encore un train pour vous à onze heures, je crois… Mais il faut se décider, vous n’avez plus que dix minutes, darling !

— Helena, je ne vous quitterai pas !…

Well ! vous l’avez déjà dit : alors taisez-