Page:Leroux - Mister Flow.djvu/76

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m’était maintenant plus pénible que tout. J’avais hâte de me retrouver moi-même avec mes soixante-dix mille francs, ma chance au jeu et mon amour. Mais, il y avait les autres… et le personnel de l’hôtel !…

Ça n’allait pas durer longtemps, heureusement, cette singulière mascarade !… Helena m’aiderait à en sortir. Mais comment avait-elle pu savoir que… Ah ! j’avais hâte de la revoir ! On en avait des choses à se dire, tous les deux !…

Un garçon de chambre vint me prévenir que j’étais attendu. Je trouvai lady Helena sur le seuil du vestibule, bavardant avec Harry et un inconnu, dans une ravissante toilette-redingote beige et coiffée d’une cloche de Bangkok. Harry fut le premier à m’apercevoir et poussa des cris d’orfraie parce que je ne portais pas son petit insigne bleu. « Et notre petit bouton ? My dear Blue-Bottle-Fly, vous serez à l’amende, ce soir, d’une tournée de bambous-cocktails, s’il vous plaît ! » Mais Helena m’entraînant tout de suite me poussa dans sa « Voisin » conduite intérieure.

Elle conduisait elle-même. J’étais à ses côtés : « Regardez ici, mon chéri. En vérité, vous êtes fou, you are mad, vous montrer avec une tête pareille !… Ce n’est pas cela du tout, no !… not Lawrence at all ! Et la cicatrice. La chérie petite cicatrice ! Elle ne passe pas derrière l’oreille ! Il faut que vous sachiez ! Je vous apprendrai. Vous avez votre petite mixtion ?…

— Helena, je ne veux plus être Lawrence, jamais !…