Page:Leroux - Rouletabille chez Krupp, 1944.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
180
ROULETABILLE CHEZ KRUPP

Quant aux cinq passagers qui nous intéressent, ils étaient sains et saufs, sans une égratignure !…

Deux heures plus tard, Rouletabille et ses acolytes, après s’être expliqués avec les autorités hollandaises, se présentaient à Arnhem, à l’hôtel des Provinces unies, et demandaient à voir tout de suite Mme Barbara Lixhe.

On leur répondit :

« Mme Barbara Lixhe est partie ce matin avec son mari qui est venu la chercher, pour Rotterdam ! »


XXIII

BARBARA OU NICOLE ?

Ils partirent le soir même pour Rotterdam. Ils y arrivèrent le lendemain matin. Chose singulière, ces deux douleurs différentes, celle de Fulber et celle de Serge Kaniewsky s’étaient rejointes.

Le dernier coup qui avait frappé Serge à Arnhem avait fini de l’abattre. Toute sa rage, toute sa fureur étaient tombées. Il n’y avait plus en lui qu’un immense désespoir et, sur ce terrain-là, il était sûr de se rencontrer avec l’inventeur.

La Candeur était radieux, Vladimir rayonnant, Rouletabille pensif. Il avait dit :

« Ça n’est pas encore une preuve !… Elle a pu se confier à ce monsieur Lixhe, lequel était assurément venu chercher sa femme, après qu’on l’eut averti de son arrivée en Hollande. Ce monsieur Lixhe, à qui Nicole se sera confiée et qui connaît les Boches et ce dont ils sont capables, même hors de chez eux (rappelons-nous la mort de Nourry), a sans doute décidé qu’il était préférable pour Nicole de continuer cette comédie… Tant que nous ne les