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LES TRIBULATIONS D’UN INVENTEUR

mais en dehors de cela officiel, rienne di toute, No ! Et en dehors de Pastor-Institute pour biologiques travails, rienne di toute pour autres inventions. No ! I say ! Mais, en Allemagne, existe oune institute pour recherches générales, très bien doté de grosse argent et très intéressé par l’empereur, yes ! En Amérique, en Angleterre, de très généroux milliardaires ils ont créé des institutes pour recherches ! Et tous vos inventeurs s’en allaient dans la Angleterre ou Amérique. I say ! Carrel, Français à l’Institute Rockfeller américain et aussi, ils vont, avant la guerre, enrichir l’Allemagne because les brivets sont garantis par gouvernement allemand, yes ! »

Sous ce débordement de phrases roides, tout le monde avait d’abord baissé la tête, mais le « Président » ayant fait un geste d’impatience, le « Binocle d’écaille » osa interrompre le terrible Mr Cromer.

« Je crois qu’il est un peu tard pour nous attarder à des critiques, peut-être très justes…

Yes !… je critique ! I beg pardon !… c’est pour critique que jé souis vénou ! En France, à Paris, I say : les inventeurs sont comme petits enfants abandonnés sur le chemin de la science ! Théodor Foulber m’a écrit cela et alors, moa, j’ai lu sa lettre à mon institute ! moa, j’ai répondu ! Et alors il est vénou… et moa, j’ai vou en écoutant loui combien cela qu’il disait était sérious et terribeule !… »

Le « Président » interrompit encore l’Anglais :

« Procédons par ordre ! Avant d’aller trouver Mister Cromer, Fulber ne s’était-il pas adressé à Monsieur le directeur de L’Époque ?

— C’est exact ! répliqua immédiatement celui-ci, et en ce qui me concerne, j’ai fait comme devait faire Mister Cromer : j’ai prié Fulber de venir chez moi et je l’ai questionné et j’ai trouvé que tout ce qu’il me disait était moins ridicule que terribeule, comme dit Mister Cromer, si bien que je l’ai invité à dîner le soir même avec le général D…