Page:Leroux - Sur mon chemin.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SOUS LA TOGE


Voici, au Palais, la danse de Saint-Guy annuelle qui commence. Vers l’époque où nous sommes, une agitation fébrile des robins émeut la placidité, trouble la dignité et interrompt l’ennui qui règnent de toute l’antiquité des murs féodaux et des salles Renaissance, dans la Maison de Justice. On s’agite. On s’agite. On a des entretiens mystérieux dans les coins les plus reculés de la galerie de Harlay ; on forme des groupes dans la galerie Marchande ; on se livre à de discrètes professions de foi dans des cercles d’amis, réunis comme par hasard, dans la grande salle des Pas-Perdus.

Car cette danse se danse toujours sur le même motif, celui des élections au conseil de l’Ordre. C’est un rythme connu et dont la phrase principale se développe ordinairement pour la plus grande gloire des libertés à conquérir et des réformes attendues. Et les chers maîtres se dé-