Page:Leroux - Une histoire épouvantable, paru dans l'Excelsior du 29 janvier au 3 février 1911.djvu/7

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une fois encore toute seule devant cette femme qui n’en marqua, du reste, aucun étonnement. Ai-je besoin d’expliquer que j’étais placé de telle sorte que je voyais à la fois devant et derrière cette porte ! C’est-à-dire que je l’apercevais de biais.

» La « magnifique apparition » eut un charmant signe de tête à l’adresse du vide de la nuit qu’illuminait la clarté éblouissante de la lampe ; puis elle sourit et dit encore :

» — Allons ! au revoir ! À l’année prochaine… Mon mari est bien content. Pas un de vous ne manquait à l’appel… adieu, messieurs !

» Aussitôt, j’entendis plusieurs voix qui répondaient :

» — Adieu, madame !… Adieu, chère madame !… à l’année prochaine…

» Et comme la mystérieuse hôtesse se disposait à fermer la porte elle-même, j’entendis encore :

» — Je vous prie, ne vous dérangez pas !

» Et la porte se referma encore toute seule.