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« La statistique des décès, dit le docteur Larrey, nous semble plus difficile à établir que celle des blessures. Formant d’abord, d’après les relevés officiels du ministère, un total de 8.084 hommes, tant Français, que Sardes et Autrichiens tués seulement sur le champ de bataille, cette statistique confond ensuite pour l’armée française, les hommes qui, pendant la durée de la campagne, sont morts, soit de blessures, soit de maladies. Mais combien sont morts plus tard, combien même ont été portés comme disparus, et qui ont pu périr soit en se noyant dans les fleuves, soit autrement » (Larrey, page 61).

Pendant la campagne même, les maladies n’eurent qu’une faible influence sur notre armée, mais pendant l’occupation et au retour, elles firent de nombreuses victimes. La mortalité qu’elles causèrent « semble avoir dépassé pour l’armée française le nombre des hommes tués sur le champ de bataille. » (Larrey, page 62.) « Nous semons nos hommes dans les hôpitaux sur toute la route, » écrivait au retour un médecin de régiment.

Une publication émanée du bureau de la statistique générale de France nous donne les renseignements suivants sur les décès dans l’armée française en 1869 :

Nombre des soldats décédés en :