en plus, et la guerre de Lombardie être pour l’Autriche, comme pour l’Italie, la cause, si ce n’est première et unique, du moins principale de ce désarroi économique et financier qui arrête l’essor commercial et industriel de deux grands peuples, leur enlève tout esprit d’entreprise et les condamne à l’inaction et à la misère. Nous verrons aussi le contre-coup de la guerre atteindre les puissances neutres ; nous verrons les emprunts et les crédits extraordinaires gagner de proche en proche tous les États d’Allemagne, et la contagion des armements et des folles dépenses guerrières envelopper ceux-là même que leur situation mettait à l’abri de toute crainte de guerre.
En ce qui concerne la France, les crédits accordés d’abord par la loi de budget au ministère de la guerre en 1859 s’étaient élevés à 337,447,500 francs. Divers décrets impériaux y ont ajouté les crédits supplémentaires suivants :
- Décretdu 2 juillet 1859850,000 fr.
- —du 14131,360,000
- —du 17 août24,470,000
- —23,500,000
- —du 11 décembre26,380,000
- —du 18 février 18609,380,000
- Ensemble215,940,000