Page:Les Œuvres libres, numéro 3, 1921.djvu/328

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322 ANTOINE DÉCHAÎNÉ Je dis : — Pourvu qu’on n’étouffe pas Il hausse les épaules, et d’une voix de g ! — Si on sue, on boira : ne vous en fa M’avez-vous déjà vu boire ? Ah ! ça aussi, spectacle ! Car moi, quand j’ai soif, il n’ d^Arlésienne, mon vieux, plus de cinéi rien au monde ! Je bois ! Et quand je boi plaisante pas !... Au revoir et à bientôt ! II Cinq jours après, je débarque à Arles matin torride. Il me semble, dès la gare, ai-je fait trois pas sur la route poudreusi vais voir Antoine commander et s’agiter, tourne par les petites rues biscornues d( sans le rencontrer nulle part, et j’arrive l’hôtel, sur la place du Forum. A ce r vos yeux n’imaginent rien d’imposant, rum romain déjà n’était pas vaste : Antoine lui-même m’expliquait : « Cicérc adversaires étaient des gens qui pouvaii gueuler par la fenêtre ! » Le Forum d’2 petit et familier, Est-ce même une place ? qu’un carrefour ; mais quand on y a vé le plus touchant du monde, car il est à l’a huit platanes géants qui le défendent c< feux du superbe et dangereux Eté. Ma hôtels, ses boutiques, ses cafés médiocres ses voitures en station, en dépit de tout c de banal, le Forum d’Arles est un coin cl vers lequel on revient toujours, car c’es ! un creux d’ombre, où l’on a du répit. On on boit frais, on cause. Frédéric Mistra an bronze, à peina plus grand que le coin :