Page:Les Œuvres libres, numéro 9, 1922.djvu/137

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Notes

sur l’Amour eu Russie(,)

par

Claude Anet

f» ’Stendhal avait connu la Russie, il l’aurait adorée. Il l’aura ri vu nulle part chez la femme Tusse la vanité desséchante qu’il abhorrait en ■Occident. H y aurait -trouvé quelque chose qui n’est que ce pays-Tà — une certaine façon directe fie regarder et de traiter les choses de l’amour, en dehors de toutes conventions mondaines et sociales, une volonté arrêtée de décider chaque cas passToimel en soi, sans s’inquiéter des convenances et des habitudes et surtout sans se préoccuper de ce qu’en penseront les voisins. 11 y a en Russie umn épr^s complet de T opinion publique. Et encore, en écrivant cela, je reste l’esclave des formes occidentales. ’Pour un Russe qui aime, il n’y a pas d’opinion publique ; donc il ne peut pas <1) ’Ces pages ont un .caractère fragmentaire dont Je nà’excuse. La matière tiont elles traitent est, à vrai dire, inépuisable. Aussi me suis-je borné à réunir ici des notes éprises tsnr piste ^èt j’y ai joint idenx nouvelles écrites «usai en ’Russie gai Jettent peut-étae ipiekçaes lueurs ^ur l’âme de la femme russe.